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Les univers des deux comtés Des contes gratuits pour petits et grands

Urbain 2

La jeune Romane était une adorable petite fille studieuse. Elle avait un petit frère qui s'appelait Nolan. Romane, comme beaucoup d’enfants, avait peur des monstres.

Une nuit elle se réveilla en pleurs et ne put se rendormir. Le lendemain, elle alla, avec sa classe, voir une exposition sur les contes. Elle y trouva un livre appelé : « vaincre ses cauchemars en dix leçons ».  Elle prit un fauteuil et, laissant ses camarades continuer la visite, elle commença sa lecture. Elle ferma les yeux de sommeil et, quand elle les rouvrit, elle était dans une immense bibliothèque, avec un vieil homme derrière le comptoir.

Bonjour monsieur. Je suis perdue. Je lisais un livre contre les cauchemars, et je ne sais pas comment je suis arrivée ici !

En dormant ! Les créateurs arrivent souvent ici en dormant, ils trouvent une solution à leur problème, et repartent.

Je fais trop de cauchemars !

Alors, il va falloir que tu trouves le parchemin du nom secret. C’est un artefact puissant qui protège contre les attaques de monstres. Urbain pourra t’aider dans ta quête, il t’attend devant la bibliothèque.

Romane sortit de la bibliothèque et, quand elle se retourna, elle vit un bouleau avec une petite porte et une clochette munie d’une corde.

Une voix, derrière elle, lui dit :

Oui, la bibliothèque du professeur est plus petite à l’intérieur qu’à l’extérieur.

La jeune fille se retourna et vit un jeune troll de son âge.

Vil monstre, je vais te pourfendre. Qu’as-tu fait d’Urbain ?

Urbain, c’est moi. Je dois t’emmener dans le labyrinthe de maïs, pour que tu retrouves ton parchemin.

J’ai peur des monstres, et ce magicien m’en trouve un comme ami !

Tous les monstres ne sont pas méchants. Le Professeur a juste voulu te le prouver. Allez viens. Je suis jardinier et végétarien, je passe mon temps avec pote âgé.

Quand je vais raconter ça à Nolan, il ne va pas vouloir me croire.

Qui est Nolan ?

C’est mon petit frère.

Moi, mon grand frère s’appelle Uruguk, et c’est un guerrier qui protège les villages du nord contre les bandits.

Ton frère est policier ?

Oui.

Et c’est un troll ?

Oui !

Ce monde est incroyable !

Avançons, sinon nous ne trouverons pas ton parchemin.

Vers midi, Urbain donna le signal du repas, et les deux jeunes gens mangèrent de bon appétit. Puis, Urbain demanda à Romane de descendre à la rivière et de ramasser le plus possible de petits cailloux. La jeune fille, étonnée, écouta néanmoins son nouvel ami et en remplit le sac. Brassés par la rivière, les cailloux étaient tous lisses et brillants.

Les aventuriers passèrent un pont de bois branlant Romane fut impressionnée, mais le troll semblait sourire, et elle ne ressentait aucune peur. Ils se dirigèrent ensuite vers le nord et tombèrent sur des champs de maïs. Des fermiers s’occupaient de récolter les épis. Cela aurait pu sembler normal, si les fermiers n’avaient pas une citrouille en guise de tête, et si les champs n’étaient pas surveillés par des vieilles femmes sur leur balai. Romane frissonna.

Tant que tu les laisses travailler et que tu ne touches pas au maïs, tu ne risques rien.

Ce sont des sorcières ?

Oui, et leurs épouvanteurs.

La jeune fille n’était pas vraiment rassurée.

Le labyrinthe apparut enfin. Urbain sortit sa massue, comme s’il craignait quelque chose.

Prends la besace de cailloux et mets en sur le chemin. Nous trouverons ainsi la sortie.

Romane s’attela à la tâche. Quand elle n’eut plus de cailloux, elle prit un morceau de pain qu’elle coupa en petits bouts.

Les deux jeunes aventuriers arrivèrent au centre du labyrinthe et trouvèrent le parchemin, posé sur un piédestal. Romane le prit avec précaution et le mit dans sa besace. Les deux gens prirent le chemin du retour et eurent la mauvaise surprise de voir que les corbeaux avaient mangé les bouts de pains. Ainsi, il allait leur manquer plusieurs indications pour retrouver leur route. Romane paniqua mais Urbain, en fier guerrier troll, pista ses traces et retrouva un caillou. Cela rassura la jeune fille et ils purent continuer leur chemin. Quand ils sortirent du labyrinthe, ils se retrouvèrent devant un manoir sinistre. Devant celui-ci, il y avait sept boites aux lettres.

Je ne pensais pas que le facteur passe dans ce coin reculé, déclara Romane.

A moins que ce ne soient des sorcières. Je comprends, qu’en plus des oiseaux, un petit malin à changer nos pierres de place. Nous devons rester prudents.

Romane frappa à la porte et vit un jeune garçon lui ouvrir. Urbain se détendit et rangea sa massue.

Bien le bonjour, mes amis. Il est rare que nous ayons de la visite, mes frères et moi.

Le labyrinthe nous a conduits ici.

Je vois ! Mon frère Jack repart demain pour la ville, il vous reconduira. En attendant, venez vous détendre, vous dînerez avec nous. Je m’appelle Simon.

Le jeune garçon les introduisit dans la maison et ils purent constater qu’ils étaient bien sept en tout, dont des jumeaux.

Ma douce amie, proposa le plus vieux à Romane, vous êtes pleine de poussière. Notre jeune frère va vous montrer notre salle de bain. Vous pourrez vous préparez pour le dîner.

Romane hésitait mais Urbain, la main sur le pommeau de sa massue, lui indiqua d’un signe de tête que c’était bon. Romane avait remarqué que le jeune frère, bien que le plus petit de la bande, semblait les diriger. Elle remarqua également les belles bottes rouges qu’il portait aux pieds.

La salle de bain commençait par un vestibule, où on pouvait laisser ses affaires accrochées. Une deuxième porte assurait l’intimité. La jeune fille put se laver tranquillement, même si elle fut étonnée par un bruit soudain. Mais, étant dans son bain, elle n’en fit pas plus cas. Elle trouva une robe blanche, ornée de fleurs bleues à la place de ses vêtements sales. Elle passa la robe et se dirigea vers le salon, où les frères préparaient la table.

Où est Urbain ?

Votre ami ? Il est occupé pour le moment, vous le verrez au dîner.

Romane ne crut pas un instant qu’Urbain ne l’avait pas attendue. Elle supposait, en plus, que le jeune troll serait le suivant à profiter de la salle de bain, mais l’un des frères y partit.

La jeune fille restait là, à converser, mais elle s’inquiétait pour son ami. Elle vit la massue de ce dernier posé près de la cheminée. Elle tenta de cacher son émoi et, voyant que les frères étaient occupés, elle partit vers la cuisine. Elle vit son ami Urbain, ficelé comme un rôti, dans une cage sur la table.

Ce sont des chasseurs d’troll ! Le piège du labyrinthe, c’était eux. Ils se sont vantés d’avoir tué un troll et mangé ses sept filles.

Oh mon dieu, c’est horrible !

Le plus jeune aurait un artefact, utile pour la chasse.

Ses bottes rouges ! J’ai remarqué qu’elles étaient différentes de leurs habits.

Il faut les lui prendre, et il me faut ma massue.

Je vais voir ce que je peux faire, je vais te détacher.

Non ! Sans ma massue, cela ne servira à rien. Va la chercher et, ensuite, tu me détacheras.

En allant au salon, Romane vit que les frères étaient encore occupés. Elle prit la massue. Mais, alors qu’elle allait repartir pour la cuisine, elle vit que Poucet était dans la salle de bain. Elle se rendit dans le vestibule, où elle vit les précieuses bottes rouges. Elle les mit aux pieds et sentit tout de suite une énergie magique. Elle sortit dehors et fit un bond. Elle se retrouva dans le champ de maïs. Elle fit un autre bond et se retrouva dans une forêt, où elle entendit le bruit des loups.

Belles bottes rouges, je dois retrouver les trolls.

La jeune fille sentit ses pieds se diriger vers le nord-est et, d’un bond, elle arriva devant une grotte. Les trolls étaient en panique, chacun sortit sa massue.

Une tueuse d’trolls, une tueuse d’trolls ...

En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Romane fut attachée et ses bottes lui furent enlevées.

Je ne suis pas une tueuse d’trolls, j’étais avec Urbain. Il a été capturé, je dois trouver Uruguk.

L’une des trolls sortit de la foule et arrêta les trolls.

Urbain est mon fils. Parle !

Nous recherchions le parchemin du nom secret et nous sommes arrivées à un petit manoir, au nord des champs de maïs. Là, il y a sept frères qui l’ont capturé. J’ai pris les bottes et je me suis enfuie. J’ai la massue d’Urbain.

Je vois, je suis Brunhilde. Si tu mens, je te dévorerais moi-même. Qu’on la détache ! Dites à Uruguk de nous rejoindre au pont, que vingt guerriers nous suivent. Même si mon idiot de fils a quitté notre clan pour bouffer des légumes personnes ne s'attaque à l'un des nôtres sans mourir.

Les trolls se mirent en marche, Romane leur montrait la route. Au pont du troll, Romane découvrit un jeune troll qui la dépassait déjà de 3 têtes : c’était Uruguk.

La mission serait simple : Romane entreraient dans la maison et tenteraient de délivrer Urbain. Quand ce serait fait, il donnerait le signal de l’assaut et les trolls raseraient le manoir et ses habitants.

Les trois sauveteurs entrèrent sans faire de bruit. Romane tira une épée courte, prêtée par Brunhilde. Le manoir était vide. La jeune fille trouva Urbain. Il était attaché à un mat dans le jardin. Les jumeaux étaient en train de préparer le bois pour y mettre le feu. Une flèche tua le premier. Le deuxième n’eut pas le temps de réagir la suivante lui transperça le cou. Uruguk se précipita vers son petit frère, mais un troisième frère lui coupa la route. Ce fut Romane qui délivra le jeune troll et lui rendit sa massue.

Merci ! Ne te voyant pas revenir, je pensais que j’étais fini.

Jamais je n’abandonnerai un ami !

Un sourire se dessina sur le visage du troll qui cria :

BASTONNNNNN !!!!!

Quand ils se retournèrent, ils virent Uruguk à terre, Poucet avec ses 4 frères, et une dizaine de chasseurs patibulaires.

Je vois seulement 4 adversaires contre nous. Vous allez payer et, ensuite, je récupérerai mes bottes, petite voleuse !

Un chasseur tapa sur l’épaule de Poucet.

Que veux-tu, Angus ?

Chef, vous devriez vous retournez.

Les chasseurs étaient à présents encerclés par les trolls et Brunhilde envoya dans les airs celui qui menaçait son fils. Le jeune troll se plaça à côté de sa mère.

Urbain, nous ne t’avons presque pas entendu. Il va falloir que tu parles plus fort !

L’troll cria à son tour :

BASTONNNNNNNN !!!!!!!

Les murs du manoir tremblèrent et quelques chasseurs, effrayés, tentèrent de fuir.

Il n’en resta pas un en vie, quand les trolls eurent fini le combat. Le manoir fut ensuite rasé.

Romane, merci. Maintenant, tu vas pouvoir avoir ton nom secret.

Je crois que je vais remettre le parchemin au centre du labyrinthe, car je n’ai plus peur. J’ai failli perdre un ami précieux, et j’étais accompagné de créatures formidables pour venir à son secours.

Je pense que tu peux ouvrir le parchemin, avant de le replacer.

La jeune fille s'exécuta. Elle trouva, sur le parchemin, une note : “Voici une formidable aventure qui t’a sans doute aidé”. Le parchemin était signé “Le professeur”.

Romane remercia tout le monde, dit au revoir à Uruguk, Brunhilde et Urbain. Sitôt qu’elle déposa le parchemin, elle se réveilla.

Elle regarda sa montre et vit que seule une minute s’était écoulée. Elle remit le livre en place et partit rejoindre sa classe. Si, d’aventure, elle trouvait encore des monstres dans ses rêves, elle savait qu’Urbain, son ami, n’en ferait qu’une bouchée.

 

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