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Les univers des deux comtés Des contes gratuits pour petits et grands

Le monde du Néant 2

noix, du raisin, des amandes. L’homme devait se nourrir de ces fruits et de ces graines. Il y avait un damier devant lui.

Monsieur auriez-vous vu un jeune garçon ? demanda Marina.

Je ne me rappelle plus.

Comment vous appelez vous ?

— Je ne m’en souviens plus

— Comment êtes-vous arrivez là ?

Je ne me rappelle plus.

— Laisse tomber, cet homme ne peut pas nous aidez, sortons et allons chercher Balthazar, l’esprit montre qu’il est proche, insista Cyrielle.

— Oui très proche, peut-être même qu’il est en fait assis à cette table, répondit Marina

— Attends tu ne crois tout de même pas que cet homme pourrait être …

Cyrielle perplexe ne termina pas sa phrase.

— Ici tout est possible, concéda Aurélia, elle n’a pas forcément tort.

Puis elle demanda à l’homme :

— Que faites-vous ici ?

— J’attends quelqu’un pour jouer aux dames.

Voilà la solution

La jeune fille s’assit en face de lui et la partie commença. A mesure que la partie progressait l’homme prenait de plus en plus de temps à jouer son coup. Marina déplaça sa pièce et en attendant son tour attrapa machinalement un grain de raisin et croqua dedans.

Un frisson la parcourue. Cyrielle hurla, paniqué, et se mit à chercher dans son grimoire, Aurélia bondit sur la table pour renverser le reste des bols. Le mal était fait, mais à quel point ? C’est à ce moment-là que Balthazar ouvrit alors la porte de la cabane :

— Ah mais c’est là que vous étiez…

L’homme se leva brutalement et sortit en courant de la cabane bousculant Balthazar qui ne put finir sa phrase. Dans le même mouvement Marina s’écroula en hurlant, se tenant la cheville droite. Il eut un instant de flottement mais Aurélia reprit rapidement ses esprits et sauta à côté de Marina :

Marina ? Marina, regarde-moi ! Qui suis-je ?

Aurélia

Qui est ma maîtresse ?

La mère Michelle

Qui est ce garçon ?

Balthazar.

Où allons-nous ?

— Au trône du Néant

La chatte enchainait les questions de plus en plus rapidement comme pour empêcher la mémoire de Marina de disparaitre, pour l’instant elle parvenait toujours à répondre, c’était encourageant et puis d’un seul coup elle posa la question fatidique :

— D’où viens-tu ?

Je ne me rappelle plus.

L’horreur se lut sur le visage du félin :

Je vois c’est ce souvenir qu’il t’a pris. Regarde ta cheville maintenant.

La cheville de Marina était attachée par une menotte en fer au poteau central de la cabane. La petite fille paniqua et d’un mouvement brusque essaya de se dégager mais cela ne fit que resserrer plus fort encore le lien.

— Calme toi, lui intima Aurélia, nous allons trouver une solution. Cyrielle, est-ce que le sort que tu as utilisé tout à l’heure pourrait-il te permettre de retrouver l’homme ?

— Peut-être mais il nous faudrait un objet qui lui ai appartenu.

— Il a laissé tomber son chapeau ! s’exclama Balthazar.

— Où étais-tu toi d’ailleurs jeune homme ? lui rétorqua brutalement le chat en le fixant, alors que Cyrielle commençait son ouvrage.

— Je marchais derrière vous et j’ai entendu une voix m’appeler, je me suis retourné pour voir qui avait parlé et quand je me suis retourné encore pour vous suivre vous aviez disparus.je vous ai chercher partout jusqu’à tomber sur cette cabane.

— Tu as été la diversion que l’homme attendait. Je sais maintenant qui il est. C’est Solitaire le deuxième fléau du Néant. Il va falloir le retrouver pour sauver Marina. Balthazar en attendant que Cyrielle ne revienne, empêche Marina de manger. Elle perdrait tous ses souvenirs.

— Et vous ?

— Je vais accompagner Cyrielle pour assurer ses arrières en quelque sorte.

— Non c’est moi qui vais l’accompagner ! assura le jeune garçon. Après tout c’est de ma faute s’il s’est enfuit.

Aurélia n’appréciait pas tellement ce plan mais le garçon avait l’air trop déterminé pour qu’on puisse le faire changer d’avis, elle se rangea donc à sa décision.

Au bout d’un temps qui parut une éternité aux deux compagnes, les garçons revinrent, Cyrielle avait l’air dévasté.

— Solitaire n’est pas avec vous ? s’enquit Aurélia même si l’évidence crevait les yeux.

— Non, nous avons suivi sa piste jusqu’à la sortie des marais mais les indications de l’esprit étaient confuses alors nous nous sommes séparés pour retrouver sa trace mais quand je suis tombé sur lui, il était trop tard, quelqu’un s’était déjà occupé de lui.

— Qui ? s’étrangla Aurélia qui se demandait quelle créature aurait eu assez de pouvoir dans les parages pour éliminer Solitaire aussi rapidement.

— Nous n’avons vu personne d’autre, répondit Cyrielle.

A côté de lui Balthazar s’impatientait :

— Bon qu’est-ce qu’on fait, on ne va pas rester là ? On ne peut pas la casser cette chaine, tout simplement ?

— Non ce n’est pas si simple que cela, expliqua Aurélia, c’est un sort, à moins de le rompre ou de prendre sa place, Marina restera ici.

— Alors qu’on la laisse là ! trancha Balthazar. Marchons sur le château du Néant, je m’assiérais sur le trône et mettrais fin à tout ceci. Comme ça elle sera libérée, ne perdons plus un instant.

Marina éclata en sanglot et la chatte darda un regard noir sur le garçon.

— Je vais le faire, déclara soudainement Cyrielle.

— Faire quoi ?

— Ecoute Marina, commença Cyrielle en s’installant à côté de la petite fille, ce sera comme un jeu, tu vas fixer la porte d’entrée très fort, puis te lever et marché vers elle d’accord ?

— Mais tu vas rester prisonnier ici ?

— Je pense que mon aventure s’arrête ici et qu’en prenant ta place je remplis mon rôle. Si j’ai raison alors je m’éveillerai tranquillement et si j’ai tord alors je ferai en sorte que tout ceci n’ait été qu’un cauchemar. Dans tous les cas, je vais rentrer chez moi. Toi tu dois continuer ta mission.

Marina acquiesça en reniflant, serra Cyrielle dans ses bras et quand Aurélia lui fit signe elle courut vers l’extérieur de la cabane où ses deux compagnons l’attendaient déjà. Elle senti la chaine claquée contre sa jambe lorsque le sort fut transféré à Cyrielle. Une fois dehors elle voulut se retourner pour lui faire signe mais la porte claque violement, il y eut une lumière et quand la porte s’entrouvrit à nouveau il n’y avait plus personne dans la cabane, Cyrielle était rentré chez lui.

— Bon on y va ? insista Balthazar comme s’il n’était pas affecté après ce qui venait de ses passer. Et pour son souvenir au fait, on fait quoi ?

Il est certainement sous la garde de Désespoir, au château du Néant. Nous le récupèrerons là-bas, répondit le chat.

Pourquoi ce souvenir est-il si important ? s’inquiéta Marina.

Car sans lui j’ai peur que tu ne puisses jamais plus retourner chez toi.

La jeune fille accusa le coup mais comprit que seule la victoire la sortirait de cette aventure et elle reprit la route.

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